


La Grieta
De Galapa, Atlántico, Colombie
à
Paris, France.
Ceci est un projet en construction. Toutes les images que vous verrez ici font partie d’un projet plus vaste. Pour l’instant, je vous partage quelques pensées dispersées et quelques clichés pris au cours des dix dernières années.
Je rends hommage à ma grand-mère et à sa maison. Une cage, une prison. Un contexte socio-culturel défavorisé. Une femme enfermée. Un refuge pour moi. Une maison fantôme. Un espace irréel. Une lumière orangée. Un paradis extérieur, et une grieta — fisure en français— intérieure, qui s’étend et qui, malgré tout, résiste.
Cela fait 90 ans que ma grand-mère résiste.
Une grieta dans la maison de ma grand-mère s’ouvre petit à petit. Une grieta puissante, qui coupe en deux cette maison de la côte caraïbe colombienne et qui fend les personnes sur son passage.
Je rends hommage à ma grand-mère et à sa tristesse qui sont toutes deux enfermées dans cette maison. Je ne saurais dire s’il s’agissait d’une dépression biologique ou provoquée par le contexte de pauvreté, l’histoire de violence familiale ou l’imposition d’un rôle de femme au foyer.
La lumière orangée qui entre dans les espaces obscurs de cette maison m’a toujours fascinée. Une touche de mélancolie, mais un immense bonheur, car cette maison a été un refuge pour moi.
La grieta, je l’amène avec moi en France. Ce bagage familiale a détruit petit à petit la maison de ma grand-mère, mais maintenant que faire à mon tour de ma grieta ? Comment honorer cette histoire, et comment la métamorphoser ?























